Le Journal de MA YAN

    

   Un combat : le droit à l'éducation pour tous !

  Je viens de lire "Le Journal de Ma Yan" avec la présentation de Pierre Haski éditions Ramsay publié en 2002.
Il présente la vie quotidienne d'une écolière chinoise du 2 septembre au 28 décembre 2000 et du 13 juillet au 13 décembre 2001. Il s'agit d'une élève de 13 ans qui raconte les difficultés liées à la pauvreté de sa famille du village de Zhang Jia Shu dans la région de Ningxia où vivent les Hui, minorité dont fait partie la famille de Ma Yan. Lorsque Pierre Haski se rend dans ce village en Mai 2001, Sarah Neiger, une amie de Pékin, membre de son groupe reçoit des mains d'une villageoise une lettre de Ma Yan ainsi que des carnets qui sont à l'origine de ce livre. - "Un appel au secours de la part d'une jeune fille"-.
Un reportage sur Ma Yan est publié dans le journal Libération le 11 janvier 2002 et entraîne un élan de solidarité incroyable ainsi qu'en italie.  On veut aider cette jeune fille à poursuivre ses études.
En effet, la famille de Ma Yan ne peut plus l'envoyer à l'école car la scolarisation coûte trop cher. Aller à l'école n'est pas gratuit : tout est à acheter et à payer (fournitures scolaires, frais d'inscription, du riz à apporter chaque semestre pour la cantine de l'internat...). Quand Ma Yan va à l'école, elle doit parcourir une vingtaine de kilomètres à pied- en 4-5 heures- selon sa rapidité ! et le fait chaque semaine. Elle n'a qu'une tenue pour s'y rendre et doit la laver à chaque fin de semaine. Souvent Ma Yan n'a rien à manger quand elle est à l'école et elle souffre de la faim.
Une association a été crééee pour aider d'autres filles dans la même situation. La scolarité est obligatoire pendant neuf ans en Chine, mais de nombreux enfants n'y vont pas ou arrêtent bien avant et ce sont les filles qui sont touchées. La paysannerie se sent abandonnée par le gouvernement chinois et a perdu l'espoir d'une vie meilleure.
Ma Yan est une fille très courageuse et soucieuse de ses obligations vis-à-vis de ses parents très conscients de l'importance de l'éducation qui s'éreintent au travail pour l'aider.
La lecture du journal de Ma Yan nous fait prendre conscience des privilèges que nos enfants ont, à savoir le droit à l'éducation et à des facilités de vie extraordinaires que ne connaîtront jamais ces enfants de paysans chinois.